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30 août 2008 6 30 /08 /août /2008 00:20
par Franck Confino & Isabelle Hache


Luc MandretUne chose est certaine : le MEDEF a vu en grand. "L'énorme campus de Polytechnique, des énormes tentes pour accueillir les plénières, des énormes stands de partenaires, des montagnes de choses diverses et variées gratuites : ici le participant est le roi. Je reviens de cet événement le ventre plein aux frais du patronat" note Luc Mandret sur son blog. Et pourtant, il n'est pas resté dîner sous l'énorme tente, où 2500 personnes ont dégusté d'excellentes Claude Bébéarpetites meringues aux pétales de roses au vent d'azote... Mais (mission essentielle de beaucoup de participants), lui au moins est reparti avec son polo "Vicomte Arthur" personnalisé aux couleurs de l’université du Medef. Celui que Claude Bébéar porte fièrement lors de son intervention.

Qu'y trouvait-on alors, à cette université ? Pour la forme, "4.000 chefs d'entreprise, 200 intervenants prestigieux, 25 conférences-débats..." peut-on lire sur la plaquette. Pas seulement, puisqu'on y croisait aussi un roi, un Premier ministre étranger, des anciens (premiers) ministres français, des membres du gouvernement, des sénateurs, des maires, des collaborateurs de cabinet... Et qu'on y faisait encore de belles rencontres avec des figures peut-être moins connues mais plus iconoclastes : entre autres, Farid Taha, Leîla Ghandi ou encore Matthieu Ricard que vous retrouverez prochainement sur blog-territorial vidéo (BTV).

Matthieu Ricard et Leïla Ghandi

Il y avait aussi BFM qui avait délocalisé une partie de sa rédaction pour émettre du campus et des journalistes, en meute plus ou moins dense selon l'importance de la personnalité. Sans oublier "l'énorme" cerise sur le gâteau : plus de 200 blogueurs invités, à qui on avait dédié un amphi (celui au fond du bâtiment, au sous-sol… mais tout de même !) et pour qui des ordinateurs en wifi étaient à disposition, avec opérations de "cross blogging" et de "live blogging"... Derrière ces néologismes barbares, se cachent des concepts tout simples : d'abord pour le "cross", un partage de billets sur le blog événementiel lancé spécialement pour l'occasion, où chaque blogueur disposait d'un compte auteur, pour y copier-coller les articles de son blog. On trouve ainsi sur Voir en grand toutes sortes de contenus : compte-rendus détaillés des débats et conférences, regards décalés, billets d'humeur, vidéos, photos... et bien sûr les contributions de vos serviteurs. Ensuite, pour le "live" la possibilité de bloguer en direct, de suivre les débats en léger différé sur Medef.tv et même de télécharger les vidéos du jour sur son téléphone portable via bluetooth. Bref, cela a "bourdonné en grand" et on peut dire que le buzz a réussi...
 
Frédéric-Michel ChevalierTout cela a été possible grâce à Frédéric-Michel Chevalier. Que l’on adhère ou non aux principes ou idées du Medef, on ne peut nier son ouverture, sa générosité, sa bonhomie et son professionnalisme.

Côté fond, les conférences étaient de haute volée. Même si les thématiques semblaient plus s'adresser aux PDG du CAC 40 qu'aux gérants de PME et, de la même manière, aux ministres qu'aux maires, on n'allait pas bouder son plaisir de "penser grand". À quoi les fonds d'investissement servent-ils et à qui ? Peut-on envisager leur utilisation pour les collectivités ? se demandait-on pendant la conférence Fonds souverains, Hedge Funds, Private Equity : que reste-t-il de nos frontières ? L'opinion publique, est-elle la colonne vertébrale des démocraties libérales, son talon d'Achille, ou encore la nouvelle arme du conformisme ? - L'opinion publique : titan ou tyran ? Identité numérique contre identité historique, les réseaux de la ville, les pôles de compétitivité, "J'aime ma ville", ou encore la place de l'homme, de l'animal et du végétal dans les grandes villes de demain étaient au coeur des réflexions de la conférence Les nouvelles mégalopoles françaises : du grand Paris au grand Marseille, en passant par le grand Lyon, le grand Lille, Strasbourg, Toulouse...

Sur le thème des mégapoles, Mireille Ferri, Vice-Présidente du conseil regional d'Ile-de-France, Michel Destot Président de l'association des maires des Grandes Villes de France, député-maire de Grenoble et Roland Castro, architecte urbaniste, donnent leur vision avec un mot d’ordre "Faire la part noble aux villes".
 

Ailleurs, on n'hésitait pas à se mettre au vert, à imaginer une nouvelle éducation civique, un autre état d'esprit et une gouvernance écologique mondiale - La vie en vert pour voir la vie en rose. Un amphi plus loin, on expliquait la logique des droits opposables (celui du logement, notamment), en se posant la question d'un droit opposable des citoyens à l'équilibre budgétaire. À quelques pas, on parlait diversité culturelle, on imaginait une école melting pot, on pensait à l'art urbain pour voir en grand, on se demandait comment déghettoïser les villes - Aimer la diversité culturelle pour aller de l'avant. Ce matin, enfin, on parlait encore ici networking et web 2.0 - Réseaux sociaux sur le net : pourquoi se faire un carnet d'adresses mondial ? Tandis que là, on se demandait si l'on peut être heureux à 20 ans (et pour longtemps ?), comment être respecté par ses aînés et si la France aime suffisamment sa jeunesse...

Les blogueurs

Bref, avec toutes ces thématiques à picorer, il y avait de quoi sustenter intellectuellement plus d'un communicant public, élu ou citoyen engagé ! Et de quoi "voir en grand parce que finalement rien n'est petit quand on le voit avec le cœur", comme l'écrit et aime répéter Leila Ghandi.
 
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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 01:58
par Franck Confino & Isabelle Hache

Carine Fillion
 
Frédéric-Michel Chevalier
 
Des artistes au Medef
 
Luc Mandret
 
Farid Taha
 
Cédric Tartaud-Gineste
 
Matthieu Ricard
 
Et...
 
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28 août 2008 4 28 /08 /août /2008 03:22
par Franck Confino & Isabelle Hache




Merci… L’accueil fut chaleureux et, en effet, ils ont vu en grand…


Une vidéo sympathique, pleine de punch où vous retrouvez les GO (Gentils Organisateurs) reconnaissables par leur badge avec "collier" en rouge, la sécurité en noir... voyez comme ils sont souriants... et pleins de bonne volonté ! Nous confirmons. N'oublions pas le petit rappel promotionnel, et les participants peuvent enfin arriver. Rassurez-vous, Franck et Isabelle, désignés volontaires pour suivre avec vous cette université, n'étaient pas encore arrivés...

Les voici, suivons-les...

Franck Confino  
Isabelle Hache
Bon... Isa... On va peut-être y aller maintenant ?

On n'est pas bien au soleil ? Une dernière grimace et c'est parti !



Voir en grand
securite
La GRAAAAANDE...
Ah non, c'est autre chose.
Le concept appliqué...

Beaucoup ont fait la route jusque Palaiseau, heureusement les Men in Black veillent...



Stand blogueurs
Badge
Un stand rien que pour nous ! Enfin, les blogueurs... pour retirer badges, documentations puis se laisser guider...

Nous, les gentils blogueurs, c'est collier gris. Et un énorme cornet de glace parce que nous le valons bien et qu'il faut voir en grand...



dossier medef
tapis rouge
Un dossier nous a été remis, comprenant le "KIFÉKOI" du Medef - ils parlent djeun's aussi... Quelques sponsors, l'horaire des navettes et le carnet des différentes interventions.

Pour retrouver les différents espaces, conférences, plénière, salle des blogueurs... il suffit de suivre le chemin, comme au pays du magicien d'Oz, sauf que là... il est rouge ! Cannes, nous voilà !



bloguers@work
salle des blogueurs
Nous arrivons enfin à la salle des blogueurs. Chacun sa place, interdiction de rentrer dans la salle de presse. Qui en avait envie ? Blogueurs @ Work. Vous verrez, en effet, que nous avons travaillé très dur.

Voici un aperçu de la salle des blogueurs. Et un blogueur... ça blogue ! Comme vous pouvez le voir... Une salle très bien équipée. Merci à Frédéric-Michel Chevalier pour ce tour de force. Wifi - Bluetooth... Un compte auteur...



salle blogueurs
billard
Voyez comme Franck et Isabelle mettent de l'ardeur à la tâche. Quelque peu dissipés peut-être...

Petit tour d'horizon du site. Que font les participants du Medef ?
Ils se concentrent...



salle massage
Terrasse près du lac
Sinon... reste toujours la salle de massage pour évacuer tout le stress...

Ou la terrasse au soleil, près du lac... Très attirant, mais nous n'en ferons rien... Pour le moment...



Bar des pépites
mini salon
Le bar des pépites.
Boissons à volonté et offertes.
Un petit coup et ça repart !

Tout autour du bar, un mini salon des entrepreneurs avec différents exposants.



Le monde
Medef TV
Beaucoup de participants (collier bleu) sont tranquillement installés à lire le journal. Et que lit un participant ? Le Monde. Faut dire que les journaux sont accessibles à l'entrée. Le Parisien participe aussi à cette opération.

Le Medef lançait aussi sa TiVi.
Un lieu dédié aux débats hors programme, ouvert aux blogueurs - avec un système de push Bluetooth permettant de recevoir les vidéos sur son portable. Dès qu'il y aura du contenu...



horde
Parisot - Roi Abdallah II
Soudain ! Une horde de journalistes s'amasse... Il se passe quelque chose !

Les stars du moment : sa Majesté le Roi Abdallah II de Jordanie, accompagné par Laurence Parisot



fans
boutique
Les fans sont présents et n'oublient pas de se manifester allègrement... Applaudissements et petits cris d'encouragement...

Et entre chaque conférence ?
On se précipite à la boutique du Medef... L'effet Palm Beach peut-être...



idealiste
decu
Les participants, sont-ils tous acquis à la cause ? Pour certains oui... Entièrement... Corps et âme... À l'expression près... Jeune idéaliste ? Pas le seul... Mais il a aussi serré quelques mains parmi les blogueurs...

Pour d'autres, le recul s'impose. Mais c'est l'occasion d'entendre de grandes personnalités, de participer au débat - éventuellement - et surtout de rencontrer partenaires et clients de l'année passée.



manger
groupe de blogueurs
16 heures... il est temps pour nous de penser à se sustenter. Au sourire de Franck... Il était temps !
Isabelle en a également le droit.

À la table voisine, un groupe de blogueurs... Nous ne pouvons échapper à leur discussion.
Une photo s'impose...



working girl
working man
Hum ! Euh... Ne vous fiez pas aux apparences. Isabelle est en train de travailler et est très concentrée sur ce qu'elle fait. Vous croyez que c'est facile d'envoyer des photos ?

Franck aussi est très concentré... Quand je vous dis qu'il n'est pas simple d'envoyer des photos... Mais ils ont tous deux réussi ! Bravo !

À suivre...
 
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20 août 2008 3 20 /08 /août /2008 00:01

par Franck Confino


Bernard Béguin – BB pour les intimes – s’en est allé samedi 16 août au matin, à l’hôpital de Fréjus où il passait des vacances méritées avec sa famille. Il a été emporté par une bactérie, une "saloperie" comme il disait : une légionellose qui a vaincu son organisme affaibli par un myélome - putain de crabe ! - contre lequel il luttait avec courage depuis 4 ans. La cérémonie a lieu ce matin, au crématorium de Lille Métropole à Wattrelos (59).


Bernard BeguinAncien journaliste, communicant passionné (d'un office HLM d'abord, de plusieurs collectivités territoriales ensuite), consultant pour l'agence Sous tous les angles, Bernard Béguin faisait surtout partie de l'équipe "historique" du Cap'Com. En quelques années, il avait réussi à faire monter en puissance ses listes de discussion comme l’audience de son portail Internet, Pcompublique, dont il était le célèbre édimestre. Nous n’y lirons plus ses humeurs, ni ses coups de cœur et de gueule. Il avait également fondé l'Union Nationale des Professionnels de la Communication Publique, qui regroupe désormais une centaine de personnes. Aussi divers qu'ils paraissent, tous ces profils se rejoignent en réalité autour d'une seule idée : l'intérêt général, et d'un combat : la nécessaire présence d'une médiation entre les citoyens et leurs élus.

C’est avec beaucoup d’émotions que son amie de toujours, Dominique Mégard, nous a annoncé son décès : « Nous ne recevrons plus ses messages qui interpellaient, incitaient encore et toujours, tous et chacun à se battre pour la vérité de l’information et de la transparence de la communication dans les collectivités et dans le "public". Il n’en ignorait pourtant rien des arcanes et des difficultés lui qui les avait vécues au point de déplaire et de devoir quitter un poste et une ville à qui il avait beaucoup donné. Il était depuis toujours convaincu que la communication publique avait une vraie vocation : celle d’être porteuse de démocratie, de sens pour le service public, pour le service des publics. Le "citoyen" pour lui, c’était d’abord et avant tout "quelqu’un"… Cap’Com est en deuil… Il va nous falloir apprivoiser l’absence… »
 
Bernard BeguinDurant toute sa carrière, Bernard a travaillé pour la reconnaissance de ce métier qu'il aime tant, pour sa professionnalisation. Il tenait à donner à ses éditos une ligne "pratico-pratique", comme il disait, destinée à fournir aux acteurs de la communication publique les derniers outils, les dernières informations pouvant améliorer leur travail et créer, améliorer ou entretenir ce lien indispensable entre les dirigeants et les habitants.

Mais son ambition a fait des émules. Peu crédibles il y a encore 20 ans, les communicants publics ont petit à petit trouvé leurs places au sein des cabinets d'élus, des administrations ou des collectivités. Leur rôle s’est affirmé et leur travail progressivement professionnalisé. Aujourd'hui, débarquent de formations spécialisées de jeunes communicants, fraîchement sortis de leurs examens et pour qui la notion même de communication publique n'a, grâce à Bernard Béguin, plus de comptes à rendre à personne.

Son dernier fait d'arme pour la légitimité des communicants publics remonte à cette proposition de loi déposée par Pierre Morel-A-L'huissier, le 14 février dernier, visant à limiter les dépenses Manifestede communication des collectivités. D'après le député, « Les dépenses de communication dans le budget des collectivités territoriales [...] ne sont pas toujours très lisibles ni justifiées auprès des citoyens. [...] ». Outre le Manifeste signé par plusieurs centaines de personnes en quelques jours, Bernard Béguin, en gardien du temple, avait travaillé pour que le député de la Lozère intervienne sur Pcompublique, en vain. Philosophe, il concluait alors en citant Brecht : « Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ».

Fidèle à ses convictions, Bernard est mort "aux combats" – pour la profession et contre sa maladie. C’est à nous tous, ses amis, ses lecteurs, qu’il revient aujourd’hui de reprendre le flambeau pour faire gagner ses idées, qui sont celles de tous les communicants publics.

Bernard était, enfin et surtout, un ami. On pouvait passer des heures, à parler des "joies des collectivités" ou simplement à refaire le monde. Il m’avait beaucoup parlé de la Chine, ce pays qu’il aimait tant, et s’en est allé en plein J.O. de Pékin. En ce jour de deuil, toute l’équipe de blog-territorial se joint à moi pour adresser ses sincères condoléances à sa femme Laurence et ses filles Hélène, Emmanuelle et Mathilde. Nos pensées vont aussi à Dominique, son amie de toujours, à toute l’équipe du Cap’Com et à tous ceux qui l’ont aimé.


Comme nous le rappelle Dominique, il écrivait, il y a quelque temps : « J'aime souvent comparer notre "communauté internautique" à un voyage "au long cours" : le chalutier, les mouettes qui suivent, les "coups de tempête", le cap à garder, les mutineries parfois... Mais aussi, un superbe équipage avec des matelots que nous embarquons dans chaque port, qui viennent apporter leurs compétences des Océans de la Com', à chaque escale... Moi qui n'ai rien d'un marin, l'image me convient assez... ».

Soyons tous et chacun un peu matelot. Que tous ceux qui l’ont croisé, connu, interpellé, aimé envoient des messages, textes... sur la boîte arevol@cap-com.org ou sur la mail-list cap-com@cap-com.org. Ils seront prochainement en ligne sur Pcompublique et sur la liste.

Tu nous manques déjà Bernard…
 
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15 août 2008 5 15 /08 /août /2008 01:00
Les 27, 28, 29 août, le MEDEF organise sa 10e
Université d'été. Le syndicat professionnel
rassemblera, autour du thème "Voir en Grand",
des intervenants de haut niveau et... près de
200 blogueurs. Invité à y participer,
blog-territorial
sera évidemment de la partie...



Pendant 3 jours, 4 000 spectateurs assisteront, au sein d'une école prestigieuse (Polytechnique), à
29 conférences-débats durant lesquels 180 intervenants réagiront à des centaines de sujets et de questions tournant autour du thème « Voir en Grand ».

Bon d'accord, ce n'est pas
Beijing... mais tout de même.

C'est la 10e année que le MEDEF organise cet événement réunissant des politiques, des intellectuels, des industriels, des journalistes... Après une première expérience réussie lors de la précédente édition, le syndicat professionnel compte rassembler pour l'occasion environ 200 blogueurs de tous bords et tendances politiques. C'est Frédéric-Michel Chevalier, Responsable Web - Marketing au MEDEF, qui est chargé de rassembler tout ce beau monde et de mettre à sa disposition des moyens importants (accréditation, espace réservé, plateau web TV, WIFI haut débit, images vidéos mutualisées sur serveur). Pour ceux que ça intéresse, il reste des places...

Live blogging "Voir en grand" MEDEF 2008
envoyé par MEDEFtv

L'équipe de blog-territorial déposera ses cartons et ses ordinateurs et prendra (gentiment) un peu de place parmi les très nombreux blogueurs présents. Nous essaierons de glaner au fil des demi-journées les interviews de nombreux politiques (Thierry Saussez, Nathalie Kociusko-Morizet...), des penseurs, des journalistes (Guillaume Durand...), des écrivains (Olivier Iteanu...). Nous recueillerons les impressions des blogueurs présents tout en restant bien évidemment dans la ligne éditoriale qui caractérise blog-territorial depuis ses débuts : communication publique, politique et territoriale, développement durable, innovation, Web 2.0... Avec bien sûr, des analyses sur les sujets évoqués, des comptes rendus des conférences...
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7 août 2008 4 07 /08 /août /2008 02:00

par Geneviève Truffy


Le 16 juillet dernier, l'Agence de notation financière Fitch publia son rapport. Aux termes de celui-ci, il apparaît que les collectivités territoriales sont de plus en plus endettées, puisque le montant des emprunts des communes, départements et régions avoisinerait 105 milliards d'euros.

Dans la conjoncture économique des mois voire des années antérieures, il était avantageux de faire appel à un tel mode de financement, en définitive peu onéreux et qui permettait la réalisation rapide de travaux qui se révélaient indispensables.


Mais la crise du crédit est installée et on ne voit pas pourquoi les collectivités locales y échapperaient.

C'est d'ailleurs ce que souligne l'étude de l'agence Fitch. Elle constate une très forte hausse des intérêts et autres frais des prêts qui ont été accordés depuis 2000 de telle sorte que certaines collectivités se retrouvent au bord du gouffre.

En effet, de nombreux établissements financiers ont fait assaut d'imagination pour proposer aux collectivités, notamment les plus petites -donc aussi les plus fragiles- dont les gestionnaires n'ont pas l'habitude -et on ne saurait le leur reprocher- de gérer de telles opérations, de leur accorder des prêts toujours plus alléchants et aux noms toujours très imagés (« prêt à barrière », « channel », « exotique »...).


Les premières années, les taux d'intérêt et les frais financiers sont extrêmement bas, voire ridicules, puis les coûts sont revalorisés en fonction de critères que personne n’est en mesure de fixer au moment où le prêt est souscrit. Et d’aucuns de tabler sur le maintien, voire la baisse, des taux.

Or, c’est l’inverse qui se produit.

C’est donc pourquoi certaines collectivités sont incapables de faire face à de telles charges financières et se trouvent aujourd’hui acculées à renégocier des prêts qu’elles ne sont plus en mesure d’assumer.

La renégociation d’un prêt est une opération extrêmement délicate, et se révèle très souvent comme un piège, car si l’emprunteur bénéficie alors d’un rééchelonnement, le taux proposé est en définitive encore plus onéreux.

C’est pourquoi, devant ces difficultés actuelles, il est capital que les gestionnaires ne se laissent pas tenter part le chant des sirènes et aient recours à des opérateurs plus classiques et à des opérations sans doute moins innovantes mais aussi moins aléatoires.

La crédibilité et la sécurité des finances publiques en dépendent.
 
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1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 00:00
En cette période estivale, deux moments de détente à ne pas manquer. Parce qu’en politique il faut aussi savoir s’adapter aux évolutions sociales et technologiques et qu’en matière de musique il n’est pas toujours évident de trouver le ton juste pour transmettre ses messages... Finalement, tout est question de communication !


Facebook, que l’on soit adepte ou récalcitrant forcené, attire nombre de personnalités politiques. Failbook leur est entièrement dédié ! N’hésitez pas à cliquer pour en savoir plus sur les différents profils.

Failbook


Nous avions abordé la problématique du sens de l’image au travers du clip polémique “Stress” du groupe Justice. Thomas Vandenberghe nous prouve par l’image qu’il a, lui, compris le sens de ce clip en nous offrant sa version de “No Stress” du groupe Justesse. Une parodie à la hauteur de l’original…


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30 juillet 2008 3 30 /07 /juillet /2008 00:00
par Grégoire Petit


Pascal MinguetPascal Minguet est tout sauf un spécialiste. Enfin si, c’est un spécialiste. Mais pas un spécialiste comme les autres, enfermés dans leur univers et incapables de se mouvoir dès qu’ils en sortent. Non. Pascal Minguet n’est pas de cette espèce de spécialiste. Portrait d'un blogueur à part.

Sa fiche wikipedia donne le ton tout de suite : il est à la fois consultant, expert en numérique, vulgarisateur, peintre et blogueur, se refusant à sacrifier une passion pour une autre. Il les pratique toutes de front, toutes ensemble.

Il fait ses études en électronique et de micro-informatique à Dijon et commence son parcours professionnel comme technicien chez Fimatic International. Après plusieurs postes en tant qu'analyste programmeur, Pascal Minguet découvre son talent de vulgarisateur et de présentateur/animateur lors de salons, de séminaires.

tmhcConsultant à Paris en 1986, il devient cinq ans plus tard chargé de la rubrique réseaux puis rédacteur en chef adjoint chez PC Expert, parallèlement à une chronique hebdomadaire "Quoi de neuf en micro cette semaine ?", sur Europe 1. Il fonde, en 1993, son propre "Cabinet de conseil en communication et marketing spécialisé sur le secteur du numérique" : The Média Hall Company. Il effectue des interventions à Sup de Pub et anime de nombreuses émissions de web TV. Il a découvert son intérêt pour la peinture tardivement et expose régulièrement à Paris.

Voilà quatre ans à peine qu’il a trouvé son chez lui, un pied à Jouhe, l’autre à Auxonne. Il y travaille à distance et anime le club Bourgogne Franche-Comté, dont il est l’initiateur.


S'il y a bien un endroit où il faut faire un blog, c'est dans les petits villages


Féru de la Toile, il a à son actif trois sites et quatre blogs. Il a ouvert son petit dernier, lorsqu'il est arrivé à Jouhe : "S'il y a bien un endroit où il faut faire un blog, c'est dans les petits villages" se plaît-il à dire. En effet, avec ses 484 habitants et une connection ADSL qui tarde à venir, son blog recueille modestement mais sûrement 70 visiteurs uniques chaque jour. Mais le plus important à ses yeux, ce sont les réactions directes. Celle, par exemple, de la petite voisine qui le lit et lui suggère régulièrement des idées de billets.


Pour pallier l'absence d'informations (délivrées par la presse locale notamment) et d'animation au sein du village, Pascal Minguet joue ainsi pleinement le jeu du web 2.0, mais en transposant dans le réel les effets interactifs de son blog. C'est ce qu'il appelle le "village 2.0" : animer, par le biais d'outils en ligne, un village, une communauté bien réelle dont les liens interpersonnels s'étaient petit à petit défaits, distandus.



Je suis conseiller municipal mais je n'en suis pas moins citoyen !


Un bel exemple de blog citoyen ? Pas exactement. Pourquoi ? Parce qu'il n'est pas un simple administré de son village, il est également, depuis le 9 mars 2008, élu au conseil municipal de Jouhe. Mais il se défend d'être l'initiateur d'un blog politique pour autant : "je suis conseiller municipal, mais je n'en suis pas moins citoyen". Les ambitions politiques sont loin d'être dans son tempérament. Ce qui l'anime, c'est bel et bien de faire bouger certains dossiers et renouer le lien social à Jouhe, grâce à ce blog d'un genre nouveau, un "blog de village", selon sa propre expression.

La prochaine étape ? Il compte dépasser "l'outil blog" et envisage de créer une communauté wiki, locale et citoyenne, pour son village. En attendant, bien sûr, que l'ADSL arrive un jour...

Cet exemple original d'un blog qui se veut à la fois citoyen (critique au niveau communal bien sûr, mais également auprès de la Communauté d'agglomération ou du Département) et politique (information, animation, lien social) interpelle. Si cela semble fonctionner à une échelle microscopique, pourrait-on retrouver à une échelle plus grande un blogueur à la fois acteur et critique ? Ceci pose le problème de la relation au pouvoir politique, afin de conserver, à l'instar de Pascal Minguet, les avantages non seulement de l'observation critique, mais aussi de la participation.



Trois questions à... Pascal Minguet, destinées à révéler chacune des facettes de sa personnalité :


blog-territorial : Pour le « blogueur de village » : comment vous définiriez-vous ? blogueur citoyen, blogueur narcissique, blogueur discret, blogueur distant, blogueur influent, blogueur communautaire...

Pascal Minguet : Comme naturellement je n’aime pas les cases ou les classements trop rigides… Disons blogueur découvreur ou blogueur de village, un peu à mi-chemin entre l’écrivain public et l’extraverti que je suis. Par profession et spécialiste du numérique depuis plus de 25 ans, je suis passionné par les usages des technologies et non plus par la technologie pour elle-même. Donc les blogs sont les « outils » les plus aboutis aujourd’hui, mais dans le futur il y aura des plates-formes plus vastes et ouvertes. Ce qui compte c’est la facilité de mise en œuvre, la gratuité pour créer ce type de média. Il y a tout à imaginer, à inventer et à faire.


blog-territorial : Pour l'expert en numérique : quel avenir pour les blogs ?

Pascal Minguet : Au-delà du blog, c’est ce que l’on appelle le Web 2.0 qui importe, avec des outils participatifs, de publication, des flux, le partage d’information… mais l’avenir est à l’agrégation, aux « croisement » des plates-formes entre Wiki, blogs, sites… C’est encore complexe de passer d’un site, d'un blog, d'un wiki à l’autre. Les moteurs sont en train d’intégrer la géorecherche, demain la sémantique ou l’intelligence... À terme on pourra, un peu à l’image de iGoogle ou Netvibes, agréger et se composer ses propres média. Bel avenir pour les blogs, mais ça va se « professionnaliser », les blogueurs acharnés du début s’essoufflent et on arrive dans la phase de la maturité.


blog-territorial : Pour le vulgarisateur : aujourd'hui, environ 55 % de la population est connectée à Internet. Pensez-vous que le blog, par sa simplicité, permet de familiariser le plus grand nombre aux usages d'Internet ?

Pascal Minguet :Oui c’est un outil fabuleux, pour toutes les catégories, tous les milieux, tous les âges. Un blog c’est extrêmement simple à créer, aucune connaissance informatique n’est exigée, et ça c’est bien. Ensuite, on doit juste se préoccuper de l’éditorial, de l’animation, du contenu… ce qui est, pour moi, l’essentiel.


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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 02:13
Steeve Briois, Conseiller Régional du Nord-Pas-de-Calais, Conseiller municipal d'Hénin-Beaumont et Secrétaire départemental du FN 62, nous fait parvenir son droit de réponse au billet concernant les élections municipales à Hénin-Beaumont. Nous avons choisi de le publier, non pas à cause des menaces de poursuites judicaires, mais parce qu’il nous semble important que chacun puisse s’exprimer. Aussi, bien que ce droit de réponse ne soit pas juridiquement acceptable dans le cadre précis de la loi, nous le diffusons in extenso en ôtant les expressions que nous jugeons diffamantes, signalées par des crochets.
 
 
Sur votre site, un chercheur de l'université de Lille 2 raconte les 100 jours (en réalité 40 jours) qu'il aurait passé aux côtés de Marine Le Pen et Steeve Briois. Djamel Mermat ayant décidé de mentir délibérément sur son passage au FN, je suis dans l'obligation de révéler les [...] de ce garçon que nous avons chassé lorsque nous sommes tombés sur son carnet de notes où menaces, délires et violences verbales sont venus se glisser.

Début janvier Djamel Mermat, se présentant comme militant du Front National dans le Nord, vient spontanément nous aider. Il n'y a rien d'étonnant à cela, la campagne municipale d'Hénin étant très médiatisée, attire les gens actifs de notre famille de pensée. Des élus du FN ont d'ailleurs déjà milité à Lille avec Mr Mermat comme Eliane Coolzaet par exemple. Djamel Mermat est accueilli à bras ouvert par les militants, c'est dans notre tradition ch'ti  d'hospitalité. Mermat est nourri, il travaille à nos côtés jusqu'à accéder à nos réunions de travail en toute transparence, nous n'avons rien à cacher à qui que ce soit et nous avons toujours ouvert grandes nos portes. Bref, l'inverse de la caricature de gens fermés et paranoïaques.

Mermat nous ment effrontément, nous cache délibérément son travail de pseudo chercheur en sciences politiques à l'université de Lille 2. Pas de chance pour lui, il n'y aura jamais le moindre dérapage extrémiste, raciste ou antisémite qu'il attendait tant. Rien de tout cela, seulement le travail et la vie d'une équipe de militants et de passionnés au service d'une cause : celle de leur ville.

A la mi-février, Djamel Mermat oublie son carnet de notes au premier étage. Nous tombons dessus et c'est la stupéfaction. Menaces de mort contre la Sncf parce que le train a quelques minutes de retard, imitation de signatures, délires psychiatriques, insultes, nous découvrons que Djamel Mermat est un
[...] qui sévit pourtant à la faculté de Lille 2. De peur d'une réaction violente jamais à exclure avec ce genre [...], nous l'éconduisons en présence d'un pompier et d'une caméra. Son carnet sera remis au procureur de la république compte-tenu des graves délires et menaces s'y trouvant et ceci conformément à la loi.


Aujourd'hui, Docteur Djamel, respectable chercheur à Lille 2 vient donner une version stupéfiante de la situation oubliant les déséquilibres d'un Mister Mermat complètement
[...]. La lecture de son carnet est édifiante, nous reproduisons ici les meilleurs extraits.

Suite à la demande formulée par Djamel Mermat et acceptée par l'équipe du FN d'Hénin-Beaumont, nous retirons les extraits du carnet. En effet, l'affaire est à présent sous le coup d'une procédure judiciaire. Par ailleurs, les protagonistes ont accepté une rencontre en face-à-face sous la forme d'un podcast vidéo, qui aura lieu dans les prochaines semaines.

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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 01:02
Lors des dernières élections municipales, Weetabix et moi-même (fondateurs et rédacteurs de Mon Saint-Egrève, primé au Grand Prix du festival de Romans) souhaitions mettre en place une plateforme favorisant le débat démocratique. Afin d'accomplir cette initiative citoyenne, nous avons demandé une subvention à la mairie... Une histoire bien réelle qui relance le débat sur l'indépendance des blogs citoyens.


Petit retour en arrière : en octobre 2007, nous préparions la couverture des élections municipales qui approchaient à grands pas. Afin de se couvrir juridiquement, nous avions décidé de nous constituer en association, pour protéger les personnes impliquées dans le débat démocratique que nous voulions lancer. La création fut officialisée un mois après, une fois les statuts déposés en préfecture.

Pendant les mois suivants, nous avons suivi l'élection municipale de Saint-Egrève en participant aux
conférences de presse, en réalisant des interviews. Le top du top arriva quelques jours avant le premier tour, lorsque nous avons diffusé en direct depuis la mairie les résultats bureau par bureau. Cette initiative résonna au-delà de la commune, puisque TéléGrenoble, chaîne locale de Grenoble et de l'agglomération, nous a contacté et annonça en direct, grâce à notre dispositif, les résultats de la commune.



Il a fallu acquérir tout le matériel nécessaire (caméra, micro entre autres) à cette opération. Ces achats se sont faits sur nos deniers propres. Comme prévu, nous avons diffusé non seulement les résultats du premier et du second tour, mais également l'installation du conseil municipal de la nouvelle mandature.

Les jours suivants cette dernière diffusion, nous avons adressé une demande de subvention à la mairie. Elle est destinée à couvrir les frais engagés ainsi que ceux à venir, afin de pérenniser une association dont l'action n'est pas destinée à rester un simple feu de paille.

Et c'est là que les Athéniens s'atteignirent, que les Perses se pers(c)èrent et que les Clermontois se chamaillèrent(s). Après avoir su qu'un mémo très favorable avait été écrit par l'adjoint aux finances, que cette demande était soutenue par l'adjointe à la communication et par celle aux associations, que malgré cela elle avait été enterrée quelque part, une discussion informelle sur le sujet lors d'une inauguration nous a permis, comme par miracle, de faire ressortir la demande et d'en insérer une délibération présentée lors du Conseil municipal du 9 juin dernier.

Qu'elle n'a pas été notre surprise, cinq jours avant le conseil municipal, que d'avoir à rendre des comptes sur cette délibération au groupe socialiste et apparentés, groupe que d'aucuns mettent dans la minorité et d'autres dans l'opposition. La question qui se posait était la suivante: une association, considérée comme un média de la commune, peut-elle recevoir une subvention ? Les sujets traités et les actions menées s'accommoderont mal avec un financement publique (sic).

Malgré les tentatives d'explication et de justification, et une dizaine d'e-mails plus tard, il n'en reste pas moins que certaines personnes doutaient de la neutralité des rédacteurs de mon Saint-Egrève, en cas de versement de cette subvention.

Je rassure tout le monde, Mme le maire a proposé 1000 € de subvention, celle-ci a été votée à l'unanimité du conseil municipal. Pourtant, plusieurs personnes avaient prévu des réponses aux questions que tout le monde attendait... En vain.




Moralité : pour un blog qui prône le débat citoyen dans sa commune, réussir à obtenir une subvention sans aucun débat lors du Conseil municipal, est une preuve de reconnaissance du travail effectué par l'équipe.

Conclusion : même subventionnée par la mairie, toute l'équipe de Mon Saint-Egrève continuera à faire parler de sa ville, à critiquer constructivement les actions de la mairie, dans l'esprit de neutralité et d'indépendance qui la caractérise depuis plus d'un an et demi.




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Que penser des subventions pour un blog local ?


Un blog local subventionné ? Je dois avouer que ce billet dans Blog-Territorial sur une subvention pour le blog Mont Saint-Egrève m’a laissé perplexe. Goûtant à un repos mérité, cette question de la subvention a eu le temps de me trotter dans la tête. Je vais donc essayer ici de faire un peu le bilan de mes pensées.


Publié par Bertrand

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