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7 août 2008 4 07 /08 /août /2008 02:00

par Geneviève Truffy


Le 16 juillet dernier, l'Agence de notation financière Fitch publia son rapport. Aux termes de celui-ci, il apparaît que les collectivités territoriales sont de plus en plus endettées, puisque le montant des emprunts des communes, départements et régions avoisinerait 105 milliards d'euros.

Dans la conjoncture économique des mois voire des années antérieures, il était avantageux de faire appel à un tel mode de financement, en définitive peu onéreux et qui permettait la réalisation rapide de travaux qui se révélaient indispensables.


Mais la crise du crédit est installée et on ne voit pas pourquoi les collectivités locales y échapperaient.

C'est d'ailleurs ce que souligne l'étude de l'agence Fitch. Elle constate une très forte hausse des intérêts et autres frais des prêts qui ont été accordés depuis 2000 de telle sorte que certaines collectivités se retrouvent au bord du gouffre.

En effet, de nombreux établissements financiers ont fait assaut d'imagination pour proposer aux collectivités, notamment les plus petites -donc aussi les plus fragiles- dont les gestionnaires n'ont pas l'habitude -et on ne saurait le leur reprocher- de gérer de telles opérations, de leur accorder des prêts toujours plus alléchants et aux noms toujours très imagés (« prêt à barrière », « channel », « exotique »...).


Les premières années, les taux d'intérêt et les frais financiers sont extrêmement bas, voire ridicules, puis les coûts sont revalorisés en fonction de critères que personne n’est en mesure de fixer au moment où le prêt est souscrit. Et d’aucuns de tabler sur le maintien, voire la baisse, des taux.

Or, c’est l’inverse qui se produit.

C’est donc pourquoi certaines collectivités sont incapables de faire face à de telles charges financières et se trouvent aujourd’hui acculées à renégocier des prêts qu’elles ne sont plus en mesure d’assumer.

La renégociation d’un prêt est une opération extrêmement délicate, et se révèle très souvent comme un piège, car si l’emprunteur bénéficie alors d’un rééchelonnement, le taux proposé est en définitive encore plus onéreux.

C’est pourquoi, devant ces difficultés actuelles, il est capital que les gestionnaires ne se laissent pas tenter part le chant des sirènes et aient recours à des opérateurs plus classiques et à des opérations sans doute moins innovantes mais aussi moins aléatoires.

La crédibilité et la sécurité des finances publiques en dépendent.
 
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