Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 02:00
La proposition de loi déposée par Pierre Morel-A-l'Huissier le 14 février dernier sur le bureau du Président de l'Assemblée Nationale vise à limiter la part des dépenses de communication des collectivités. Retour sur l'histoire d'un volcan qui gronde...

Code général des collectivités territoriales Le petit monde de la communication publique a vivement réagi lorsque le député UMP Pierre Morel-A-L'Huissier (dont vous pouvez visiter le site) a déposé une proposition de loi le 14 février dernier qui, en un article unique, vise à limiter la part des dépenses de communication des collectivités territoriales à hauteur de « 0,3 % de leur budget global ». Cet article doit être numéroter L.1614-6-1 à l'intérieur du Code général des collectivités territoriales, au chapitre « compensation des transferts de compétences ».

Pcompublique a lancé dès le 28 mars une pétition, signée par près de 800 personnes (des professionnels de la communication publique et territoriale, mais aussi des élus). De nombreux blogueurs ont également réagi :


L'encre a coulé, la pétition fut signée, mais le député est resté muet. Et ce, malgré les courriels, les courriers et les appels, notamment lancés par Bernard Béguin, édimestre de pcom'publique, également Président de l'Union Nationale des Professionnels de la Communication Publique. Or voici que, le 17 juin dernier, Pierre Morel a posé trois questions à M. le Secrétaire d'État à l'intérieur et aux collectivités territoriales sur les dépenses de communication des collectivités. Loin d'entendre ce que les principaux protagonistes ont à exprimer de leur quotidien, sans même penser à expliquer ou à débattre (il est juriste spécialiste des collectivités territoriales) de cette proposition de loi, il demeure sourd et persiste.

La communication, en tant qu'outil planifié et réfléchi de transmission de l'information, ne semble toujours pas avoir trouvé sa complète légitimité. L'idée traîne toujours. Vous savez, cette idée selon laquelle, "la com', c'est du vent et ça ne sert à rien". Cette idée qui remet en cause 20 années de communication publique et territoriale. Cette même idée qui a permis de critiquer la campagne de communication du gouvernement autour du pouvoir d'achat, ou encore l'excès de communicants au Ministère de la défense.
 
  
La persévérance est une vertu
au double visage : elle peut être
un signe de volontarisme politique...
ou d'entêtement suspect !
 
 
Bernard Béguin, qui n'est pas juriste, cherche le dialogue. À nouveau, il essaie de prendre contact avec le député, écrit un billet sur Pcom'Publique et espère un retour de celui qui a mis le monde de la communication publique en émoi. Prêt à lui offrir une tribune sur le portail animé par CAP COM, il engage le débat répondant aux assertions du député. La balle est à nouveau chez le député.
 
Faut-il communiquer sur la communication ? À quoi sert-elle ? Qu'est-ce que la communication ? Autant de questions, forcément non exhaustives, qui mériteraient un éclaircissement auprès des autorités publiques chargées de concevoir ou imaginer des textes de loi. L'évaluation des actions de communication prend ici tout son sens. Communiquer c'est aussi répondre à des objectifs qui servent la collectivité mais surtout les citoyens.

Partager cet article
Repost0
24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 02:49
par Grégoire Petit
 
 
"Avec la fille Le Pen mais sans la flamme du FN", c'est le titre que Djamel Mermat, chercheur à l'université Lille 2, a donné à son intervention lors du colloque du CECCOPOP du 6 juin dernier. Au premier abord, rien d'autre qu'une énième analyse du Front National et de ses paradoxes. Mais à y regarder de plus près, ce n'est pas un point de vue extérieur que délivrait Djamel Mermat ce matin-là, mais bel et bien les réalités internes. Il s'est infiltré au sein de l'équipe de campagne FN à Hénin-Beaumont : à la fois acteur (pour de faux) et observateur (pour de vrai). Enquête...

 
 
Djamel Mermat, jeune chercheur en sciences politiques, de mère française et de père algérien, a soutenu sa thèse en 2005, sur les stratégies de changement du PCF. En 2006-2007, il décida de suivre les actions de la fédération Nord-Flandres du FN, à visage découvert et en affichant clairement ses projets de recherche. De son propre aveu, il batailla dur pour gagner petit à petit la confiance des militants : un soupçon de double-jeu en faveur d'un autre parti, ou le souci de "faire bonne figure" était toujours présent dans la tête de ses interlocuteurs.
 
Permanence FN Forcé de se cantonner à l'observation, il suivit deux élections majeures (présidentielles et législatives). Une fois les échéances nationales achevées, il décida aux alentours du mois de décembre 2007 de se pencher sur le cas d'Hénin-Beaumont avec, a priori, les mêmes objectifs et les mêmes méthodes.


Infiltration réussie
D'ailleurs, tout commença comme d'habitude : une prise de contact et un rendez-vous. C'est au cours de cet entretien, à la faveur d'un quiproquo, que Djamel Mermat fut recruté en se faisant passer pour sympathisant actif. Il intégra l'équipe de campagne FN d'Hénin-Beaumont, ville où Marine le Pen était N°2 sur la liste, ville de renaissance du parti en tant qu'acteur de gestion locale, ville fortement médiatisée où la liste FN aurait pu gagner.
 

Il le dit lui-même, il bénéficia pour cette infiltration inattendue, d'un peu de chance, d'une absence totale de communication entre les fédérations Nord-Flandres (sur laquelle il avait travaillé en 2006-2007) et d'Hénin-Beaumont et de l'étonnant manque de curiosité de ses recruteurs. Il donna ses vrais nom et prénom, sa véritable fonction (enseignant en faculté). Facilement repérable, il avait pourtant carte blanche. On lui avait même promis un poste au cabinet du maire en cas de victoire.
 
Prenant le train tous les jours depuis Lille, il participa activement aux collages d'affiches à 4h le dimanche matin, aux marchés du dimanche, aux tractages, aux séances de porte-à-porte, etc., tous les jours pendant trois mois. « Mon travail, c'est de tester les limites d'un terrain, d'un objet » aime-t-il répéter : voilà une situation qui n'est pas donnée à tout le monde pour tester les limites d'un parti comme le Front National, particulièrement pour un jeune chercheur.


Quelles leçons tirer de la campagne à Hénin-Beaumont ?
Les observations de Djamel Mermat durant l'élection municipale ont mis en évidence plusieurs caractéristiques dans la stratégie frontiste. Le FN fait face à d'importants soucis financiers et à des échecs électoraux à répétition. Il envisageait un retour sur la scène nationale au travers d'un laboratoire de gestion locale, à la manière des trophées de guerre que furent Marignane ou Vitrolles. A cet égard, Hénin-Beaumont était une cible toute trouvée : vivier ouvrier, campagne tardive du maire sortant (Gérard Dalongeville, Union de la gauche), aucune concurrence à droite (l'UMP y est quasi-inexistante).
 
 
Les supports de communication de la campagne étaient à la fois classiques et "modernes", mais criaient tous plus ou moins par leur amateurisme.
 
 
Steeve Briois, tête de liste, dans l'opposition depuis 1995, a effectué un lourd travail de terrain et espérait une triangulaire pour accéder au poste de premier magistrat. Son résultat (28 % au second tour et cinq sièges au conseil) est en contraste avec les moyens importants que le Front National a placé dans cette petite ville de 27 000 habitants.


Les supports de communication de la campagne étaient à la fois classiques (impression d'un tract différent par semaine pendant deux mois, distribués selon un quadrillage précis de 57 secteurs, affichages, marchés) et « modernes » (blog, clip-vidéo de 5 minutes), mais criaient tous plus ou moins par leur amateurisme. Ainsi, un questionnaire avait été rédigé pour évaluer les attentes des habitants. Il bénéficia d'un grand nombre de réponses, qui furent pourtant faiblement analysées.
 
Une personne s'intéressant, même de loin, à l'élection municipale d'une petite ville se rend rapidement compte du côté « artisanal » et de l'improvisation des diverses équipes. Le FN n'a bien sûr pas le monopole de cette caractéristique qui demeure néanmoins, étant donné l'enjeu des élections à Hénin-Beaumont, assez surprenante. Ainsi, le programme a été en partie conçu à partir de copier-coller de campagnes précédentes (du FN bien sûr, mais aussi du PS), et n'avait que peu de mesures réellement politiques.
 
Marine Le Pen, cachée, sous bonne escorte et ses happy few, peu de temps avant « l'incident » d'Hénin-Beaumont
Quid de la présence de Marine Le Pen ? Selon Djamel Mermat, elle était là en « représentation » : représentation car elle ne vit pas à Hénin-Beaumont (elle y montait trois ou quatre fois par semaine durant la campagne, partagée avec son siège au Conseil général d'Ile-de-France, représentation car son parachutage correspondait à la stratégie FN du « on met le paquet ».


La main droite du diable
 Nous l'avons déjà dit, cette histoire sort de l'ordinaire. Elle rappelle celle de La main droite du diable, film dans lequel une inspectrice du FBI s'infiltre au sein d'un groupuscule d'extrême-droite (type Ku Klux Klan), se laissant progressivement prendre à son propre jeu.
 
Attention, le FN n'est en rien un groupuscule violent et illégal et la comparaison avec le film à ce sujet s'arrête là. Que ce soit le FN, la LCR, le PS ou l'UMP, dans tous les cas, il s'agit de partis légaux et non-violents, qui "concourent à l'expression démocratique du suffrage" (article 4 de notre Constitution). L'intérêt de la comparaison avec le film de Costa-Gavras est ailleurs.
 
Il s'agit d'une question que tout un chacun, en se mettant à sa place, se pose : dans quelle mesure doit-il apporter son aide à une équipe de campagne alors qu'il l'observe dans le même temps ? Sa propre action ne va-t-elle pas biaiser ses résultats ? A force de vouloir rentrer dans l'esprit du décideur politique, n'en est-il pas devenu un lui-même ? Même si Djamel Mermat a mis tout son professionnalisme dans l'établissement des faits et dans leur analyse, son histoire personnelle, ses racines, sa culture, son éducation ne se sont-elles pas heurtées, à un moment donné, à l'idéologie, au passé (voire au passif) de la formation d'extrême droite ?

Rien de telle qu'une rencontre directe pour sentir, découvrir et écouter ses réponses dans un domaine qui tient davantage du ressenti, du malléable que du certain ou du définitif. C'est pourquoi Djamel Mermat sera prochainement l'invité de Blog-Territorial Vidéo. Il pourra ainsi répondre à toutes les questions ou les réactions que vous aurez laissé dans les commentaires.



Nous laisserons également un droit de réponse, si elle le désire, à la fédération FN d'Hénin-Beaumont qui apprendra avec vous cette petite aventure. Alors, à vos claviers et rendez-vous dans une quinzaine de jours pour la suite !

Vous pouvez lire le droit de réponse de Steeve Briois
 en cliquant ici
.

Partager cet article
Repost0
20 juin 2008 5 20 /06 /juin /2008 00:01
Dominique Wolton, docteur en sociologie et directeur du programme de recherche sur les Sciences de la Communication au CNRS, est intervenu le 18 juin dernier à Clermont-Ferrand.

Ce spécialiste de l’analyse des rapports entre culture, communication, société et politique était l'invité de la deuxième Université Européenne de l'accueil de nouvelles populations. Il s’est entretenu avec l’équipe du Conseil Régional de l’Auvergne sur sa vision de la communication publique, distinguant systématiquement communication et information. Comment les collectivités locales ont-elles évolué dans le rapport qu’elles entretiennent avec les citoyens ? Le web va-t-il révolutionner cette communication publique ? Et l’humain dans tout ça ? Car, comme le dit Wolton, rien ne remplacera le bistrot !… 
 

Merci à Bertrand Soulier, webmaster du conseil régional d'Auvergne,  qui nous a relayé l'information.
 
Partager cet article
Repost0
18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 01:00
par Grégoire Petit

Les étudiants du Master professionnel Communication politique et sociale de l’Université Panthéon-Sorbonne (Paris I) organisent depuis quelques années leurs traditionnels petits-déjeuners débats, dont les thématiques peuvent être aussi variées et intéressantes que (hélas) politiquement correctes.
Le 5 juin dernier a eu lieu, dans les locaux de l’INA, cette rencontre sous forme de
discussions
autour de la communication du Président, histoire de dresser un bilan de la première année de mandature.



Opération de réflexion pour les étudiants et le public présents, opération de prestige pour le directeur du Master (Jacques Gerstlé) qui a invité du beau monde - pas moins de sept personnalités connues et reconnues du PAF et du microcosme politique :

 
Ce "p’tit-déj" n’a pas fait les gros titres, aucun journaliste présent dans la salle, quelques étudiants, quelques curieux… Une trentaine de personnes seulement pour une entrée et café/croissant gratuit. Bref tout s'annonçait bien et je ne fus pas déçu. Quel fut l’intérêt de ce petit-déjeuner débat ?

Commençons par le fond. Le sujet paraissait vaste et avait déjà rempli les colonnes des chroniqueurs : « Que reste-t-il des codes de la communication présidentielle ? Un an après ». La communication du Président de la République est supposée être la pierre angulaire de la communication politique. Dans la question qui était donnée à nos intervenants, il apparaît que les codes de la communication présidentielle ont été identifiés, analysés et… dépassés après un an d’exercice. Bien avisé est le connaisseur capable d'en capter les nouveaux ("Carlabrunite", fin du "bling-bling" et de la "pipolisation" ou "spectacularisation").

Quels seraient ces nouveaux codes ? Julien Dray a indiqué que Nicolas Sarkozy est apparu médiatiquement dès 2002 en contrôlant l’agenda médiatique (mis en pratique dès Alastair Campbell sous Tony Blair) et la fin de la théorie de la rareté (développée par Jacques Pilhan sous Mitterrand et Chirac). Aujourd’hui, Sarkozy doit se conformer au personnage qu’il incarne (dont la stature présidentielle est "transcendantale" selon Laurent Habib), "même si ça le fait chier parce que ce n’est pas du tout sa personnalité". Gilles Leclerc signale que sa personnalité a une tendance naturelle au "show off", il est obligé par la force des sondages de s’assagir. Quant à Brice Teinturier, il a repris sa métaphore, maintes fois développée, de "Président Jack Bauer" : astreint à une obligation de résultat et de rêve, le Président Sarkozy reste en tension avec les promesses trahies (pouvoir d’achat notamment).

Le second axe de réflexion portait sur le rôle des professionnels de la communication et leur influence sur le rendu médiatique de la communication présidentielle : connivence des journalistes, comportement des instituts de sondage, etc. Gilles Leclerc a entamé le débat en rappelant que le métier de journaliste est de plus en plus difficile du fait d'un environnement changeant et d'interaction croissante entre les acteurs. Thierry Vedel ajoute que les rapports entre média et politique ont en effet beaucoup évolué : la génération en place est née avec la télévision, en maîtrise parfaitement les pièges (temps, espace) et les manières de l'instrumentaliser.

La génération politique en place est née avec la télévision, en maîtrise parfaitement les pièges et les manières de l'instrumentaliser

Voilà pour le fond. Cependant, ce débat nous a semblé beaucoup plus instructif du point de vue de la forme. Expliquons-nous. Tout d’abord, le débat fut ponctué d’extraits que l’INA avait soigneusement choisis et qui l'illustrèrent parfaitement. Voir Valéry Giscard d’Estaing (presque) nu prenant sa douche à la suite d’un match de football des employés municipaux de Chamalières ou revoir la montée de la Roche de Solutré est toujours "jouissif" pour les passionnés de la communication politique. Mais le plus intéressant restent les relations établies directement entre ces intellectuels modernes.

En effet, mine de rien, ce panel représentait l’ensemble des acteurs de la communication politique (le chercheur, le conseil, le sondagier, le politique et le journaliste), et leurs intérêts propres. Chacun a donc naturellement prêché pour sa paroisse (Brice Teinturier pour l’intégrité de l’utilisation des sondages, les journalistes pour leur indépendance, Laurent Habib pour la difficulté du rôle de conseil, les politiques pour leur parti). Éloignés pour l’occasion de la scène médiatique, ces intellectuels adoptent un comportement qui, s’il reste formaté pour le débat (réponse courte, répétition des mots), n’en est pas soudainement que beaucoup plus humain : remarques amicales, rire, finesse des interventions, ressenti des expériences personnelles. La proximité avec le public et l’ambiance en générale ont offert des interventions d’un bon niveau, constructives sur le plan intellectuel.

Éloignés de la scène médiatique, ces intellectuels adoptent un comportement qui, s’il reste formaté pour le débat, n’en est  soudainement que beaucoup plus humain
 
 
Somme toute, cette rencontre a permis d’illustrer deux essais relativement complémentaires : Celui de Jean-Marie Cotteret (d’ailleurs initiateur du master "Communication politique et sociale"), Gouverner c’est paraître et celui de Jean-Luc Michel La distanciation : essai sur la société médiatique. Si le premier insiste sur le fait que le pouvoir appartient à celui qui contrôle les codes d’apparition télévisuelle, le second met en exergue la prise de recul (la distanciation) nécessaire, vitale vis-à-vis de la masse d’informations et des jeux de communication que tout un chacun doit décrypter quotidiennement.

Ainsi, l’absence d’enjeu médiatique de ce petit-déjeuner a permis à ces intellectuels, experts de leur propre communication, de se dévoiler sous un jour plus humain. Il les a en quelque sorte forcés à se distancier par rapport à leur propre personnage médiatique.

Partager cet article
Repost0
14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 00:00

par Grégoire Petit


undefinedMême s'il est difficile de recenser et d'analyser totalement le résultat du scrutin des 36.782 communes, quelle leçon peut-on tirer de ce premier tour des municipales, à la veille du second ? Y aura-t-il un renouvellement de la classe politique ou, au contraire, prime au sortant ?

Les débats politico- politiciens entre le PS "on progresse mais on veille à éviter l'effet du second tour des dernières législatives" et l'UMP (voir à ce propos la fiche produite par l'Elysée et Matignon que le Canard Enchaîné publie cette semaine) "ce n'est que le premier tour, la participation est faible et l'enjeu strictement local" semblent dissimuler une toute autre problématique, plus enfouie et qui dépasse justement les simples clivages et leurs variations au rythme du renouvellement des mandats.

Caractéristique de ce premier tour :

une sorte de frilosité


En effet, il est intéressant d'envisager les résultats de ce premier tour sous l'angle du renouvellement du personnel politique. Au final, les listes gagnantes seront-elles "nouvelles", ou bien les maires seront-ils réélus ? Voilà peut-être la vraie question de ce premier tour. À titre d'exemple, selon le Parisien, 27 maires sortants ont été réélus dès le premier tour sur les 47 communes de la région parisienne. Il semblerait ainsi que, bien au-delà de la conquête d'influence par le MoDem aux dépens du Front National ou de la reconquête des villes grandes et moyennes par le PS au détriment de l'UMP, c'est une sorte de frilosité qui caractériserait le mieux ce premier tour des municipales.

Une forte abstention

Si l'abstention s'élève à 32 %, ce n'est peut-être pas pour rien... Pire, sur les huit scrutins municipaux qui ont eu lieu depuis 1959, cinq ont vu leur taux d'abstention augmenter à l'occasion du second tour (1959, 1965, 1971, 1977, 2001), alors qu'il avait, au mieux, baissé d'un point (1983 et 1989) ou stagné (1995) pour les trois autres (voir les évolutions sur le site de la Sofres). Tendance ancienne et qui ne laisse présager rien de bon...


Ces deux prismes d'analyse (faible renouvellement des équipes et abstention) ne sont certes pas suffisants pour envisager les résultats du second tour des élections, ce dimanche 16 mars. Ils seront pourtant déterminants pour les stratégies politiques des listes, engagées dans les quelques 13 quadrangulaires et les 55 triangulaires des villes de 30 000 habitants et plus.


  Suivez les résultats du second tour en direct
- Voir notre article
- sur le site de Profession politique
- sur la France électorale



Vote des lecteurs sur blog-territorial
Cliquez pour envoyer un commentaire audio
Partager cet article
Repost0
7 mars 2008 5 07 /03 /mars /2008 00:00
A l'occasion des élections municipales des 9 et 16 mars, le web innove. Petite sélection de nos sites préférés pour vivre en direct la soirée électorale... comme si vous y êtiez !


  Le rendez-vous du live blogging

Voir le blog d'iPolAprès ses carnets de campagne, la rédaction d'Ipol organise une soirée de live blogging dimanche 9 mars pour les résultats des élections municipales, à partir de 19h à Paris à la Cantine...

Les blogueurs ont deux possibilités pour participer  à cet événement organisé par Ipol (site internet dont nous vous avions parlé il y a un an) :
- Rejoindre l'équipe sur place pour participer à la plate-forme commune et sur leur propre blog.
- Faire parvenir à Ipol avant et pendant la soirée des billets sur l'élection municipale et les résultats dans leur ville, qui seront postés sur le site commun avec les liens vers le leur.
Si vous êtes blogueur, vous pouvez prendre contact avec la rédaction par mail.

Pour les inscriptions et renseignements, c'est ici sur Facebook !



  Du côté de Grenoble

Voir le blogUne grande première aura lieu dans le hall de la mairie de Saint-Egrève : la diffusion en live de la soirée électorale sur le site internet BlogVidéo TV. L'association Mon Saint-Egrève diffusera en direct sur la toile et en vidéo les résultats bureau de vote par bureau de vote à partir de 20h30.


Des interviews sont également prévues, que ce soit des têtes de liste, des co-listiers ou de simples habitants présents ce soir là.

"Tout ceci n'aurait pas été possible sans l'aval de la direction générale de la mairie de Saint-Egrève, sans l'aide de la direction des systèmes d'information de cette même mairie et sans la mise à notre disposition d'un accès sur le site BlogVidéo TV. Nous tenons à les remercier" précisent nos amis Dominique et Olivier.



  Dans la région parisienne

Le Parisien, qui a fait une couverture exhaustive de la campagne en Ile-de-France dans son édition papier, propose un site internet participatif entièrement dédié aux municipales de 2008...

Parties de campagnes, carnets de bord, vidéos, sondages, résulats en direct dans chaque ville... A l'instar de ceux du Figaro ou de 20 Minutes (voir le comparateur "si vous ne savez pas pour qui voter"), le site du Parisien (à qui l'on doit la fameuse vidéo de Sarkozy au salon de l'agriculture) fait figure des plus innovants, participatifs et complets ! Retrouvez toute l'actualité, les chiffres clés, les candidats tous les rendez-vous sur votre ville. Cliquez sur la carte des départements ci-dessous (Ile de France et Oise) pour les découvrir...

.
Carte 60 95 93 94 92 75 78 91 77
  A ne pas manquer également :

- "Spécial municipales" sur le site de 20 Minutes
- La page Municipales 2008 sur le site du Figaro



  Le site qui créé l'événement :

- Les résultats en direct sur France 3.fr


Vote des lecteurs sur blog-territorial

Cliquez pour envoyer un commentaire audio

Partager cet article
Repost0
11 février 2008 1 11 /02 /février /2008 00:00
Pour la 4e édition du concours Meilleurs Voeux des Territoires, organisé par l'agence Territoires publics, les lecteurs de blog-territorial sont invités à la cérémonie de remise des prix, demain soir, à Paris.


Attention : le nombre de places étant limité, l'inscription est gratuite mais obligatoire. RSVP par fax au 01 42 25 89 36 (Forum pour la Gestion des Villes).
 
La couverture vidéo des délibérations du jury et de la cérémonie de remise des prix sera assurée par l'agence adverbia et vous retrouverez prochainement ici le film de l'événement et la liste des lauréats...


Nous suivrons particulièrement de près le prix de la carte électronique, dont voici les nominés :

La ville de Sablé sur sathe
La région Rhône - Alpes : Le vol de l’abeille
La Communauté de Communes de Quimperlé
La Communauté d’Agglomération Perpignan Méditerranée
Le Conseil général du Val de Marne : Promenade en ville
Le Smic VAL

   
  Voir aussi notre interview de Frédéric DUVAL au Cap'Com 2007 :



Vote des lecteurs sur blog-territorial

Cliquez pour envoyer un commentaire audio

Partager cet article
Repost0
28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 00:00
Rencontres du blog d'expression locale
Recommandé par des Influenceurs
Impossible de ne pas avoir vu la campagne d'influence ci-contre, affichée sur (quasiment) tous les blogs locaux ces derniers mois. Nommés l'an passé "blogs citoyens" (voir notre article), les "blogs d'expression locale" organisent leur deuxième grand rendez-vous, le 7 décembre, à Alençon...



Voir le site des 1eres rencontresL'an dernier, on parlait de "blogs citoyens" ; cette année, veuillez dire "blogs d'expression locale" (cf. le débat qui s'est tenu à l'occasion de la mise à jour du livre). Quoi qu'il en soit, les 2e rencontres nationales qui se tiendront le 7 décembre prochain à Alençon proposeront toujours aux néophytes comme aux professionnels de la blogosphère un après-midi d’échanges autour des blogs dédiés à la vie locale. Différents ateliers seront organisés : blogs et politique locale, problèmes juridiques des blogueurs, démocratie locale, relations avec la presse, modèles économiques des blogs, géolocalisation, syndication RSS, web TV et podcast etc.

Alain Lambert, membre du jury

Mais c'est surtout la remise des prix du concours qui fait buzz dans la blogosphère. Le vote des internautes plaçait - lorsqu'un classement était encore affiché - le blog d'Un Fontainois à Pékin en tête (voir notre interview du webmaster Dominique Paulin), toutes catégories confondues. Ce vote sera associé au choix d'un jury de
dix personnalités reconnues de la blogosphère, dont le sénateur Alain Lambert.


  Pour mémoire, à ne pas manquer aujourd'hui, à Lille : la remise des labels "Villes Internet"

Vote des lecteurs sur blog-territorial

Cliquez pour envoyer un commentaire audio

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 00:01
par Isabelle Hache

Ville amie des enfantsDepuis cinq ans, l’UNICEF France et l’Association des Maires de France (AMF) développent l’initiative "Ville amie des enfants". Celle-ci réunit aujourd’hui un réseau de 156 communes françaises.

S
ervir la cause des enfants et promouvoir l’application de leurs droits dans les villes... tels sont les objectifs des "Villes amies des enfants". Tout au long de l'année, ces collectivités développent de nouveaux projets et font vivre la Convention internationale des droits de l’enfant avec les bénévoles d’UNICEF France. Les villes signataires de la Charte VAE s’engagent ainsi à :
• Rendre leur ville toujours plus accueillante et accessible aux enfants et aux jeunes.

• Améliorer leur sécurité, leur environnement, leur accès à la culture et aux loisirs.

• Promouvoir l’éducation des enfants et des jeunes au civisme et leur insertion dans la vie de la cité par leur participation à des structures adaptées, où ils seront écoutés et respectés.

• Faire mieux connaître la situation des enfants dans le monde et développer un esprit de solidarité internationale.


• Organiser chaque année avec l’UNICEF, une grande manifestation le 20 novembre, journée nationale des droits de l’enfant.

Les enfants, citoyens du monde


Les 9 ambitions des VAEPlus concrètement, les VAE s’assurent que l’environnement des enfants est propice à leur bon développement (mobilité améliorée, accès à la culture et au sport, rencontre des enfants avec les acteurs locaux, sensibilisation à la convention des droits de l’enfant…).

Elles incitent les jeunes à s’investir personnellement dans la vie de leur cité (conseils d’enfants et de jeunes, consultation par sondage, organisation d’états généraux, mise en place de murs d’expression, de boîtes à idées…).

Pour que les enfants se sentent citoyens du monde, les villes ouvrent des frontières en organisant des animations multiculturelles, jumelages avec des pays en voie de développement ainsi que des chantiers internationaux de jeunes.

Si cette initiative répond à l’appel de l’ONU lors de la Conférence mondiale d’Istanbul, elle diffère de nos pays voisins par l’absence d’aide financière. Loin de considérer ce manque de soutien du gouvernement comme une contrainte, le projet VAE français permet de se construire de manière très ouverte dans une logique de partage et d’échange pour répondre au mieux aux besoins et spécificités locaux.

panneauvae.jpgA noter qu'un panneau d’entrée de ville est proposé aux VAE depuis 2005 pour leur assurer une visibilité. Les villes peuvent faire fabriquer autant de panneaux qu’elles le désirent pour afficher leurs valeurs. On dénombre ainsi 114 panneaux présents dans 31 villes !

Quelques initiatives remarquées :
- Les jeunes du Cannet prennent l’antenne
- Un procès «pour de faux», apprendre «pour de vrai»
- Une année riche en réalisations pour le CMJ de La Roche-sur-Yon
- Un Bébébus circule dans les rues du Cannet



Vous retrouverez d’autres initiatives sur le site des Villes amies des enfants. Un espace extranet est réservé aux villes signataires de la charte. Les municipalités peuvent ainsi se présenter, communiquer sur leurs actions et profiter du réseau pour échanger sur leurs idées et savoir-faire.
Vote des lecteurs sur blog-territorial.com
 
Cliquez pour envoyer un commentaire audio

 

 
Votez pour cet article sur Fuzz

 

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 00:00



 > Cliquez ici pour découvrir l'univers blog-territorial, le premier portail du monde de la communication territoriale sur Netvibes... Bon voyage !

Toute l'actualité RSS des sites utiles et officiels (médias, webTV, associations, blogs, Net, institutions), toutes les vidéos de BTV suivies de nos films favoris, ainsi qu'une sélection des meilleurs blogs de communication, buzz et marketing, mais aussi blogs territoriaux, d'expression locale et politiques... Avec également plein de services utiles (comme la lecture de vos e-mails, la météo, la circulation, la recherche d'un code postal ou du nom des habitants d'une ville), l'univers blog-territorial se veut un véritable outil de veille et une fenêtre sur le monde territorial. Nous attendons maintenant vos remarques et suggestions pour faire évoluer cette première version !
Vote des lecteurs sur blog-territorial.com
 
Cliquez pour envoyer un commentaire audio

 

 
Votez pour cet article sur Fuzz

 

Partager cet article
Repost0

Attention, le blog a déménagé!

ATTENTION : vous êtes égarés sur les archives de blog-territorial...
Depuis 2011, le blog a déménagé et a continué sa vie ici :

BT.jpg

Editeur

Directeur de la publication : 
Franck Confino 

Texte Libre

   Inscrivez-vous à la newsletter   Contactez-nous

 

auwwwergne.com
Recommandé par des Influenceurs

C'est forcément ici !

 

 

 

Et pour finir...

 

internautes sont égarés ici et trouveront leur bonheur par là !
 

Avril 2006 - Novembre 2010

 

Contrat Creative Commons

Blog-territorial
by Adverbia est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 Unported.
Basé(e) sur une oeuvre à www.blog-territorial.fr.