L’Abbé Pierre ? "Ce nom devrait être réservé aux catégories qui en ont besoin. Nous n’habitons pas une cité HLM ! Au prix où nous avons payé nos maisons, nous méritons mieux". De la com' territoriale aux blogs et grands médias, tout le monde parle de cette affaire, sur un ton oscillant entre moquerie et indignation. Et pour cause…
Une rue sans nom, d’une vingtaine de maisons bâties, dans une petite ville quelque part en Gironde : Lesparre. Le 22 janvier, lorsque le maire décide de la baptiser "rue de l’Abbé Pierre", il n’imaginait pas provoquer une telle levée de bouclier de la part des riverains.
Motif ? "Malgré toute l'estime que nous avons pour l'Abbé Pierre, ce nom devrait être réservé aux catégories qui en ont besoin et notre lotissement ne compte pas de cas sociaux" s’indignent les concitoyens. Et ceux-ci de renchérir : "Nous n'habitons pas une cité HLM. Donnez ce nom à vos centres sociaux. Au prix où nous avons payé nos maisons, nous méritons mieux".
Quand on est con, on est con
Drôle de mentalité. Toujours selon ces sympathiques habitants de la "capitale du Médoc", le nom aurait même pu dissuader d'éventuels futurs acquéreurs car leur bien aurait été dévalué. Saluons le maire deLesparre, quin’est pas revenu sur cette décision votée en Conseil municipal : "Je leur propose, s'ils préfèrent, la rue Pinochet"
En guise de conclusion, un petit air de Brassens ?
J' leur adresse à tous un message, Le temps ne fait rien à l'affaire, Quand on est con, on est con, Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père, Quand on est con, on est con, Entre vous, plus de controverses, Cons caducs ou cons débutants, Petits cons d'la dernière averse, Vieux cons des neiges d'antan
En donnant la possibilité aux internautes de contribuer à la réflexion sur une politique en cours, soit en déposant leur avis (commentaires) soit en signalant des sources d'information utiles ("trackbacks" ou rétroliens), le site internet de la Région Aquitaine consacré aux Techniques de l’Information et de la Communication (TIC) s'offre les fonctions d'un blog... Et puisqu'on y retrouve aussi bien un flux RSS que l'ordre ante-chronologique dans la présentation de l'information,voilà toutes les caractéristiques réunies. Alors, quel que soit le nom donné au support, cette "transformation" pleine de sens méritait d'être saluée.
A noter, enfin, cette référence à la Nétiquette - et pas Néthique : "Il convient, lors des échanges de messages, de garder à l’esprit les règles de bonne conduite qui sont élaborées dans le respect du droit et des règles de la Nétiquette en vigueur" rappelle la Région. "En fonction de la fréquence ou de la récurrence des sujets abordés dans les commentaires, la Région Aquitaine via la Délégation TIC, pourra publier elle-même un commentaire, enrichir un article ou faire part des contributions postées aux élus". Un cadre de débats on ne peut plus transparent.
A près d'un an des élections municipales de 2008, les 36.000 communes sont déjà entrées en campagne. Pour mémoire, voici un compte à rebours de la communication municipale en période préélectorale et l'essentiel des ressources utiles aux communicants.
Pour tout savoir sur la question, les ressources payantes ou gratuites ne manquent pas. En voici quelques-unes indispensables.
Ce vade-mecum édité par Cap'Compermet d’avoir à l’esprit les restrictions du législateur en période électorale et donne des clés pour opérer la distinction entre communication institutionnelle et propagande électorale. Période électorale : le vade-mecum du communicant public Auteurs :Rolande PLACIDI, Arnaud PÉLISSIER, Sylvie SISINNO, Henri-Pierre VERGNON, Laurent MICHEL Éditeur :Cap'Com Année :2007 Prix : 18 € TTC
La règlementation en période préélectorale Auteur :Jean-Luc Bally Éditeur :éditions Territorial Année :2006 Prix :39 à 59 € TTC
La communication en période électorale : 50 jurisprudences essentielles décryptées Auteurs :Vincent Lacroix, Philippe Petit, Pierre-Stéphane Rey et M Levent Saban Éditeur :éditions Territorial Année :2007 Prix :39 à 49 € TTC
C'est fini : les candidats avaient jusqu'au 16 mars pour obtenir les 500 signatures d'élus leur permettant de se présenter à l'élection présidentielle. Tout le monde a pu suivre, sur le site du Figaro, entre autres, la "course en direct". Fini le temps des récoltes : avec le printemps, vient celui du fleurissement des affiches. Du vécu de campagne, vu par l'excellent Presidentielles.
Une enquête de l'institut TNS-SOFRES réalisée en début d'année auprès des élus locauxmontre que si lesmaires, présidents de conseils généraux et régionauxplébiscitentle principe de la décentralisation ou approuvent ses mécanismes, ils sont en revanche largement déçus par sa mise en oeuvre.
André Garrec, maire deNoron-la-Poterie,avait défrayé la chronique pour avoir mis son parrainage en vente aux enchères. Profitant de l'occasion d'une opération de communication vers l'extérieur, la machine médiatique s'est retournée contre lui en direct. Rachid Nekkaz, candidat à la présidentielle, avait fait mine de lui remettre un chèque de 1550 euros avant de le détruire et de déclarer devant les caméras qu'il n'était "pas prêt à tout". Le tout orchestré par LCI. Bilan : zéro signature mais un coup médiatique pour deux.
"Un maire a fait savoir publiquement qu'il présenterait à l'élection présidentielle le candidat qui apporterait aux associations de sa commune le meilleur financement", venait de publier quelques instants auparavant le Conseil constitutionnel dansun communiqué.
Ni marchandage, ni rémunération
Celui-ci tenait "à rappeler que la présentation d'un candidat à l'élection présidentielle est un acte personnel et volontaire, qui ne peut donner lieu ni à marchandage ni à rémunération".
Alors, on tire au sort.
Le point commun entre ce maire breton qui parraine Arlette Laguiller et ce conseiller UMP qui donne sa signature àLCR ? Le tirage au sort ! Après Jean-Jacques Aillagon, conseiller régional de Lorraine, qui avait tiré au sort Olivier Besancenot c'est au tour de Pierre Prodhomme, maire non-étiqueté breton, de porter ainsi son choix sur la candidate de Lutte Ouvrière.
Ce maire de Saint-Jean-sur-Couesnon, un petit village d'Ille-et-Vilaine, a déclaré : "Depuis quelques semaines, nous, les maires ruraux, subissons des pressions de la part des représentants des candidats (...) J'ai accompli mon devoir civique. Je souhaite que le 22 avril un maximum de gens aillent voter, c'est la vraie démocratie et c'est eux qui décideront".
Des élus qui protestent ainsi contre le harcèlement qu'ils subissent de la part des représentants des "petits candidats" en particulier et contre le système des 500 signatures en général. Qu'en pensez-vous ?
Cette question agite la blogosphère française, depuis que, celui qui est surnommé (à tort ou à raison) le "Pape du blog", Loïc le Meur, a décidé de fermer momentanément les commentaires du sien - pendant trois jours, avant de les réouvrir...
Les raisons invoquées sont multiples :
militants politiques et autres qui polluent toute la journée les commentaires juste pour nuire et tuer la conversation. Même Vincent Feltesse, responsable NTIC du PS, a du leur demander de se calmer, sans succès, voir milieu de la vidéo ci-contre)
commentaires publicitaires en tous genres
insultes, caractère diffamatoire de beaucoup de commentaires pour moi ou pire, pour d'autres, etc…
lettres d'avocat qui me demandent de supprimer tel ou tel commentaire de personne qui s'en prend à une autre
commentateurs qui me demandent de modifier ou supprimer les commentaires une fois qu'ils les ont déposés.
L’autre raison qui vient également à l’esprit est qu’il n’avait plus le temps de s’en occuper, depuis qu’il a pris ses fonctions dans le comité de soutien de Nicolas Sarkozy. Celui qui s’enorgueillissait d’avoir 40.000 commentaires, qui avait comme crédo “Les médias traditionnels diffusent des messages. Les blogs démarrent des conversations” est rentré dans le rang.
Loïc a tué la poule aux oeufs d'or
Donc la question est posée : pendant la période de fermeture, le blog de Loïc le Meur était-il encore un blog ? Ou était-il redevenu un site d’information ?Devant l’incrédulité de ses lecteurs, il a décidé d’ouvrir un groupe chez Google afin d’y stocker les discussions. La facilité de gestion peut amener à comprendre cette décision.
Mais pourquoi a-t-il aussi fermé les trackbacks ? Beaucoup d’internautes avaient trouvé une légitimité dans le petit monde de la blogosphère en faisant des trackbacks (ou rétroliens) chez lui. Ils gagnaient beaucoup de visiteurs grâce à lui. Maintenant, c’est fini. Loïc a tué la poule aux œufs d’or.
Pourtant, d’après Bertrand Soulier, la seule vraie invention du blog est le trackback (rétrolien). Et on en arrive à se demander si les commentaires sont aussi importants que cela ou si il ne faut pas privilégier les trackbacks ?
Force est de reconnaitre que l’utilisation du trackback est loin d’être rentrée dans les mœurs. Autant dans les commentaires, tout possesseur de blog met l’URL de celui-ci sous le pseudo à partir duquel il commente un billet sans voir pour autant le nombre de ses visites augmenter grâce à ce lien, autant il est certain que le lien du rétrolien lui amènera des visites supplémentaires, au moins sur le billet qui sert de lien. Le principal inconvénient de ce système est de ramasser énormément de spams, même avec un anti-spam bien réglé.
Et c’est souvent une des causes de la non ouverture des rétroliens, ce qui est dommage.Personnellement, je suis un adepte dutrackback, et je recherche souvent des blogs qui parlent d’un même sujet que le mien.
Dans votre livre, j’ai bien aimé sa clarté, son humour, son côté pratique. Il répond aux questions que tout blogueur pourrait se poser, et bien évidemment plus particulièrement aux communicants qui seraient tentés par la mise en place d’un blog. Côté communication, il est en avance sur son temps. Je lui (vous) souhaite beaucoup de succès.
Cette forme de communication qui offre une infinie (j’exagère… une grande !) richesse a pourtant une limite, je suis surprise finalement par le peu de gens qui prennent la parole sur un blog. Pourtant le blog assure quasiment l’anonymat (si les gens ont un pseudo) donc ce n’est pas ça qui bloque. Mais tout comme peu de gens s’expriment dans un groupe, la majorité silencieuse se retrouve aussi sur les blogs. Dommage ! Finalement on ne sait toujours pas ce que pense cette fichue majorité silencieuse.
Dans un discoursempreint d'émotion, Jacques Chirac a annoncé qu'il mettrait fin en mai prochain à douze années de présidence... mais pas à une carrière politique longue de plus de quarante ans. Hors tout débat politique, une page de l'Histoire se tourne, en mots et en images.
Disposé à servir son pays "d'une manière différente", Jacques Chirac a, dans une vraie "déclaration d'amour aux Français", tiré sa révérence en livrant cinq recommandations qui marqueront les mémoires. Parmi elles :
Ne composez jamais avec l'extrémisme, le racisme ou le rejet de l'autre. Dans notre histoire, l'extrémisme a déjà failli nous conduire à l'abîme. C'est un poison. Il divise. Il pervertit, il détruit tout. Tout, dans l'âme de la France, dit non à l'extrémisme.
A noter que Jean-Marie Le Pen s'est félicité de perdre en la personne de Jacques Chirac "son meilleur ennemi"...
Le point commun entre cette parodie de Philippe de Villiers par Bruno Candida et ce karaoké franco- roumain pro-Bayrou ? Crise de rire, crise de nerfs ou crise tout court ? A vous de le dire...